Playground

Le travail présenté ici est une série de portraits (et autoportraits) débutée en 2008 et qui se poursuit aujourd'hui encore.
Pour Sébastien Tabuteaud, le point de départ est toujours le cadre, le décor.
Désert, naturel ou urbain.
Lignes, courbes, textures, ombres et lumières, couleurs, sont ses premières muses.
Il introduit l'humain dans un second temps. En mouvement la plupart du temps. Comme une flammèche lâchée sur un terrain de jeu qu'il promet d’embraser.
Sébastien Tabuteaud laisse le personnage évoluer dans ce décor, jouer avec, se l'approprier jusqu'à fixer l'instant où l'osmose se produit.
Les photos sont rarement prises dans l'instantané. Elles sont bien souvent réfléchies, posées au préalables, même si une belle part est laissée au hasard, au moment du déclenchement.
Sébastien Tabuteaud aime placer l'humain au centre d'un décor énigmatique, cinématographique, en léger décalage avec la réalité. Une mise en scène qui crée une atmosphère lyrique et embarque le spectateur.
C'est tout naturellement qu’il utilise le format carré. Pour faire ressortir les formes géométriques et ses sujets centrés. Le carré est une forme pure, proche de la perfection. Dans le format carré, il n’y a pas de longueur et de largeur. Il n’y a pas forcément non plus toujours de sens de lecture. Tout nous oriente vers le centre, vers l'humain dans le cas de cette série.
Le grand angle utilisé pour cette série est l'outil idéal pour cristalliser ces corps à corps entre le minuscule vivant et le désert immobile et immense, son playground.